Ni polar ni romance. Juste la (triste) réalité ferroviaire

Il est 23 H passées de quelques minutes. Le train de Paris entre en gare de Limoges. Soudain une annonce : « Pour Périgueux prière de prendre l’autocar en gare routière ». Pour une mauvaise surprise c’est en une. Au moins deux heures de route en perspective soit le double du temps de trajet en TER. On interpelle le contrôleur : pourquoi attend-on l’entrée en gare pour nous infliger la nouvelle ? « Mais Madame les trains régionaux et les intercités ce n’est pas la même compagnie. Je ne suis pas censé savoir qu’ils mettent un autocar à la place du train ». On essaie de protester poliment : si on avait été prévenue au départ de Paris on aurait pu avertir la famille, prendre d’autres dispositions. « Vous deviez bien le savoir quand même » ajoute-t-on.
Ouh ! là on va trop loin. D’accord, admet le contrôleur, il avait entendu parler du changement de programme « par une voyageuse » au départ de Paris. Mais de là à vérifier l’information et la transmettre aux clients de la ligne…
L’Agent s’exaspère, descend sur le quai. Service terminé. Arrivé à bon port. Donc circulez, y a rien à voir, on ne discute pas. Et tout en indiquant l’escalator il nous cloue le bec : « fallait pas voter pour eux ! »
On en reste coi.
C’est vrai, au fond: fallait pas voter pour eux ! C’est qui eux, au juste ? N’empêche, la gare de Limoges, souvenirs, souvenirs…
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