
L’été dernier Les archives départementales de la Dordogne ont consacré une exposition au photographe Edouard Boubat, réunissant les tirages du séjour de l’artiste en Ribéracois dans les années 1990. Bien que l’immeuble des archives soit situé près du centre de Périgueux on l’ignore assez facilement car il n’excelle ni dans la visibilité ni dans l’attrait architectural extérieur. On a donc raté l’exposition. Par chance « Mémoire de la Dordogne », la revue publiée par l’institution permet un rattrapage. Le numéro 31 est encore disponible dans quelques bonnes librairies (6 €).

Edouard Boubat est né à Paris en 1923. Au retour du STO il achète son premier appareil photo, un 6X6 Rollei. Aux côtés de Brassaï, Doisneau, Cartier-Bresson il investit l’espace photographique et parcourt le monde avec un regard de poète. Prévert a écrit de lui : « dans les terres les plus lointaines, Boubat cherche et trouve des oasis. c’est un correspondant de paix ». Dans les terres proches aussi, comme l’illustrent ces images sereines et paisibles du Périgord. On sent le soleil nous caresser le visage, on goûte avec lui l’ombre propice de l’arbre à l’heure de la sieste. On glisse sur l’eau envahie d’herbes fleuries. Il nous fait aimer notre coin de province…
