
Premier vagabondage en Périgord : le château de Biron, massif assemblage de pierres qui a traversé les siècles – du XIIème au XVIIIème siècle – accueille jusqu’en décembre 2019 soixante oeuvres tirées des collections du Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Nouvelle Aquitaine.
Thème fédérateur : un monde, un seul, pour demeure.
Lors de ma visite il faisait humide, le pavé des cours était gluant de bruine. Contraste saisissant de cet ensemble architectural hors normes avec la modernité des oeuvres. J’ai particulièrement aimé la démarche de Fayçal Baghriche dont la peinture est tirée de l’agrandissement de la double page du Larousse figurant la totalité des drapeaux du monde. L’artiste n’a conservé des emblèmes nationaux que les étoiles et autres motifs géométriques qui planent poétiquement dans un océan de bleu, fond céleste figurant un monde lumineux et sans frontières.
À signaler « Burning Souls » (1980 de Gilbert et George, ainsi qu’une oeuvre d’Adam « Interno con Specchio e Tapetto » (1966-67), preuves, s’il en était besoin, que le FRAC a du flair dans ses acquisitions.
J’ai également remarqué deux très belles photos : « Aline, travailleuses agricole, île Margaux, 2016 » de Maitetxu Etcheverria et « Cabane, portières, cueillir » de Francis Morandini pendant sa résidence au lycée d’Arsonval à Brive-la-Gaillarde.
Hélas les visiteurs étaient rares. Biron vaut pourtant le détour, pour son histoire, son architecture tarabiscotée, et en tant que lieu majeur de l’art contemporain en Périgord.
L’exposition est ouverte jusqu’au 1er décembre 2019 (10 h 30-13 h, 14 h-18 h jusqu’au 3 novembre ; 10 h 30-12 h 30, 14 h-17 h (fermé le lundi) du 4 novembre au 1er décembre.